DESCRIPTION DE L’EMPLOYEUR :
L’Institut Mines-Télécom est le 1er groupe public de Grandes Écoles d’ingénieur.e.s et de management de France. Constitué de huit Grandes Écoles publiques et de deux écoles filiales, l’Institut Mines-Télécom anime et développe un riche écosystème d’écoles partenaires, de partenaires économiques, académiques et institutionnels, acteurs de la formation, de la recherche et du développement économique.
Mines Saint-Étienne, École de l'Institut Mines-Télécom, est chargée de missions de formation, recherche, innovation, transfert industriel et culture scientifique. Avec 2 500 élèves, 500 personnels, et un budget de 50 M€, elle rayonne sur 3 campus dédiés à l’industrie des futurs, à la santé et au bien-être et à la souveraineté numérique et microélectronique. Elle est classée dans le top 15 des Écoles d’ingénieurs Françaises et dans le Top 500 des Universités mondiales.
La stratégie 2023-2027 de Mines Saint-Étienne s’inscrit dans celle de l’Institut Mines-Télécom. Elle a pour ambition :
Contexte du stage :
Les rapports successifs du GIEC alertent sur le réchauffement climatique et ses conséquences pour les systèmes humains (technosphère) et naturels (biosphère) de notre planète. Le changement climatique intensifie non seulement la fréquence, mais aussi l’ampleur des aléas naturels, comme l’illustrent tristement les récentes inondations à Givors en France et à Valence en Espagne, qui ont lourdement impacté les populations, les infrastructures et les activités économiques locales. Parallèlement, l'urbanisation et la métropolisation croissantes entraînent une artificialisation accrue des territoires, augmentant ainsi les risques et enjeux. Dans ce contexte, les villes, qui concentrent une grande diversité d’activités humaines et d’infrastructures, sont exposées à des aléas de plus en plus marqués et à des niveaux de vulnérabilité toujours plus élevés.
Face à cette réalité, les cadres d’action des Nations Unies, tels que ceux d’Hyogo et de Sendai, appellent à intégrer plus systématiquement l’évaluation des risques dans la planification et la gestion urbaines, notamment dans les zones densément peuplées et en forte croissance. Comprendre les impacts de ces phénomènes sur les structures et les populations est devenu crucial pour atténuer les facteurs de risque et renforcer la résilience de nos villes.
Cette thématique suscite de plus un intérêt croissant parmi les acteurs économiques, dont les assureurs, réassureurs et autres spécialistes de la gestion des risques. La récente étude climat de la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) anticipe une augmentation de 40 % de la sinistralité liée aux catastrophes naturelles d’ici 2050 en raison des effets du changement climatique, et jusqu’à 60 % en tenant compte de l’évolution des enjeux assurés.
Ce stage offre ainsi une immersion concrète dans la compréhension et la modélisation des risques naturels, en lien direct avec les stratégies d’adaptation et de résilience urbaine. Les compétences et l’expérience acquises auront une résonance particulière dans un secteur en pleine mutation, où la capacité à anticiper les risques est désormais essentielle pour atténuer les impacts des crises climatiques sur les villes et leurs habitants.
Objectif du stage :
Ce stage de master constitue la première étape d’un projet de recherche appliquée plus ambitieux qui fera l’objet d’une suite dans le cadre d’une thèse de doctorat. Dans ce contexte, le stage se concentrera sur l’identification d’indicateurs physiques, sociaux et individuels permettant de caractériser le potentiel de résilience du bâti à l’adresse face à divers aléas naturels, avec une attention particulière portée à l’aléa inondation.
Le travail commencera par une définition précise de la résilience du bâti face aux aléas naturels. Cette phase d’identification s’appuiera sur une revue bibliographique couvrant la littérature scientifique et « grise », un benchmark de différents outils d’autodiagnostic, ainsi que des échanges avec des acteurs du secteur (bureaux d’études, cabinets d’urbanisme, etc.). L’identification des indicateurs sera facilitée par une représentation systémique de l’objet « bâti » confronté à des aléas naturels. Dans un second temps, des premières réflexions sur l’agrégation de ces indicateurs pourront également être initiées.
En parallèle, une exploration des différentes bases de données spatiales (bases INSEE, IMOPE, données foncières, etc.) contenant des informations pertinentes pour évaluer ces indicateurs sera menée.
Profil recherché :
• Formation : Bac +5 en sciences de l’environnement, ingénierie généraliste, géographie/aménagement, ou discipline connexe. Une spécialisation en résilience urbaine ou gestion des risques naturels serait un plus.
• Compétences requises :
o Outils d’analyse multicritère et statistique : maîtrise de RStudio pour les analyses statistiques et capacité à utiliser des outils d’aide à la décision.
o Logiciels SIG : connaissance approfondie de QGIS pour l’analyse géospatiale et la visualisation des données.
o Analyse de données spatiales : compréhension des bases de données spatiales et capacité à travailler avec des données issues de sources variées (INSEE, données foncières, etc.).
o Gestion de projets : aptitude à structurer et mener des phases de projet de manière autonome.
• Langue : français courant et anglais opérationnel (capacité à lire des publications techniques et scientifiques en anglais).
• Profil recherché : individus responsables, proactifs, et dotés d’un esprit analytique, capables de faire preuve de rigueur scientifique. Professionnels dynamiques, motivés par les enjeux environnementaux et la résilience urbaine. Capacité d'adaptation et goût pour le travail collaboratif avec des acteurs variés.