DESCRIPTION DE L’EMPLOYEUR :
L’Institut Mines-Télécom est le 1er groupe public de Grandes Écoles d’ingénieur.e.s et de management de France. Constitué de huit Grandes Écoles publiques et de deux écoles filiales, l’Institut Mines-Télécom anime et développe un riche écosystème d’écoles partenaires, de partenaires économiques, académiques et institutionnels, acteurs de la formation, de la recherche et du développement économique.
Mines Saint-Étienne, École de l'Institut Mines-Télécom, est chargée de missions de formation, recherche, innovation, transfert industriel et culture scientifique. Avec 2 500 élèves, 500 personnels, et un budget de 50 M€, elle rayonne sur 3 campus dédiés à l’industrie des futurs, à la santé et au bien-être et à la souveraineté numérique et microélectronique. Elle est classée dans le top 15 des Écoles d’ingénieurs Françaises et dans le Top 500 des Universités mondiales.
La stratégie 2023-2027 de Mines Saint-Étienne s’inscrit dans celle de l’Institut Mines-Télécom. Elle a pour ambition :
Contexte du stage :
Aujourd’hui, les territoires sont confrontés à une multitude de défis. D'une part, ils doivent répondre aux exigences de l’Agenda 2030 pour le Développement Durable, adopté en 2015 par les États membres de l'Organisation des Nations Unies (ONU), qui comprend 17 Objectifs de Développement Durable (ODD). Ces ODD se cristallisent au niveau local, où citoyens et organisations publiques sont confrontés quotidiennement à la nécessité de trouver des solutions innovantes (Hofstad et al., 2021). D'autre part, les territoires doivent également faire face à des problématiques politiques, telles que la défiance envers les institutions, le déficit de participation citoyenne et le manque de cohésion sociale (cf. CEVIPOF, 2024). Pour aborder ces défis liés au développement durable et aux questions démocratiques, un nombre croissant de territoires se tournent vers la co-création, une approche innovante de fabrique de politiques publiques. La co-création de politiques publiques fait référence à un processus collaboratif réunissant citoyens, gouvernements, et autres acteurs locaux et visant à développer des idées innovantes et adaptées en mobilisant les connaissances, expériences et ressources de chacun (Torfing et al., 2019).
Bien que la co-création soit présentée comme un outil innovant pour promouvoir des politiques publiques adaptées aux besoins locaux, elle échoue souvent à inclure les populations les plus vulnérables et éloignées (Brandsen, 2020 ; Steen et al., 2018). Ce projet de recherche est soutenu par le Réseau de Recherche sur l’Innovation (RRI) via le Bonus CDC-RRI, et s'inscrit dans une démarche visant à mieux comprendre pourquoi certains groupes de la population ne participent pas aux processus de co-création de politiques publiques. Il vise à explorer comment les organisations publiques locales peuvent surmonter les obstacles à la participation de ces publics éloignés, afin de rendre ces démarches plus inclusives.
Le projet propose une étude qualitative basée sur plusieurs cas (des territoires ayant récemment mis en œuvre des processus de co-création de politiques publiques liées au développement durable), avec une attention particulière portée sur les non-participants. L’objectif est d’explorer les raisons de leur non-engagement, leurs perceptions de ces démarches et les ajustements nécessaires pour les inciter à participer. Des tentatives mises en place pour atteindre les publics éloignés ainsi que leurs effets sur la (non-) participation seront également étudiés. À travers une série d’entretiens et d’enquêtes de terrain, ce projet apportera des recommandations concrètes pour améliorer l’inclusivité des processus de cocréation de politiques publiques locales.
Ainsi, ce projet de recherche contribuera non seulement à la littérature académique sur la cocréation et l’innovation publique, mais fournira également des outils pratiques aux collectivités locales pour renforcer la participation citoyenne et soutenir la transition vers des solutions durables adaptées aux contextes territoriaux.
Objectif du stage :
L’objectif du stage est d'explorer la question de la non-participation aux processus de cocréation, tant sur le plan théorique (à travers une revue de la littérature) que sur le plan empirique (par la collecte et l’analyse de données qualitatives).
Missions à réaliser dans le cadre du stage :
La/ le stagiaire participera aux activités suivantes :
• Réalisation une revue bibliographique sur la non-participation
• Organisation et préparation d’études de terrain
• Collecte de données via des entretiens semi-directifs et potentiellement des temps d’observation
• Traitement et analyse des données collectées (logiciel NVivo)
• Rédaction de notes de synthèse pour les collectivités étudiées
• Valorisation des premiers résultats (préparation de présentations pour des ateliers de recherche et/ou des congrès, rédaction de textes accessibles au grand public, etc.)
Références
Brandsen, T. (2021). Vulnerable citizens: will co-production make a difference? The Palgrave handbook of co-production of public services and outcomes, 527-539.
CEVIPOF (2024). Baromètre de la confiance politique, vague 15 – janvier 2024. https://www.sciencespo.fr/cevipof/sites/sciencespo.fr.cevipof/files/BConf_V15_Extraction1_modif.pdf
Hofstad, H., Sørensen, E., Torfing, J., & Vedeld, T. (2021). Leading co-creation for the green shift. Public Money & Management, 1‑10.
Steen, T., Brandsen, T., & Verschuere, B. (2018). The dark side of co-creation and co-production: seven evils. In Co-production and co-creation (pp. 284-293). Routledge.
Torfing, J., Sørensen, E., & Røiseland, A. (2019). Transforming the Public Sector Into an Arena for CoCreation: Barriers, Drivers, Benefits, and Ways Forward. Administration & Society, 51(5), 795‑825.