Unité : CERI Energie et Environnement
Responsable hiérarchique : Esperanza PERDRIX, Laurent ALLEMAN
Nature de l’emploi : Post-Doctorant.e
Lieu de travail : Douai
Contexte :
Ecole sous tutelle du ministère en charge de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle, et école de l’Institut Mines Télécom, IMT Nord Europe a 3 missions principales : former des ingénieurs responsables aptes à résoudre les grandes problématiques du XXIème siècle ; mener des recherches débouchant sur des innovations à haute valeur ajoutée ; soutenir le développement des territoires notamment en facilitant l’innovation et les créations d’entreprises.
Localisée sur 2 sites principaux d’enseignement et de recherche, à Lille et à Douai, IMT Nord Europe s’appuie sur plus de 20000 m² de laboratoires pour développer un enseignement de haut niveau et une recherche d’excellence dans les domaines suivants :
Sciences et Technologies du Numérique
Processus pour l’Industrie et les Services
Energie et Environnement
Matériaux et Procédés avancés appliqués aux polymères, composites et génie civil.
Pour plus de détails, consulter le site internet de l’Ecole : www.imt-nord-europe.fr
Le poste est à pourvoir au sein du CERI Energie et Environnement. Le CERI Énergie et Environnement de l’Institut Mines Telecom Nord Europe mène des activités de recherche sur les thématiques environnementales en lien avec la qualité de l’air et l’impact des activités humaines sur la composition des atmosphères intérieures et extérieure. Les projets de recherche s’appuient sur une recherche fondamentale et appliquée en Sciences de l’Atmosphère et visent à une meilleure compréhension des processus physicochimiques de génération, de transport, de transformation et de dépôt des polluants gazeux et particulaires, en lien avec leurs impacts sur le changement climatique, la santé humaine et les écosystèmes.
Le CERI EE offre un environnement de travail multiculturel, avec des laboratoires situés à Douai, une agglomération de taille moyenne proche de Lille, une ville cosmopolite connue pour sa scène culturelle vibrante et son atmosphère animée.
Missions : Le CERI EE a un poste temporaire vacant de 18 mois dans l'axe de recherche Observations, Sources et Processus dans l'Atmosphère (OSPA). L'axe OSPA se concentre sur la physicochimie des espèces traces atmosphériques par le biais d'expériences en laboratoire et sur le terrain, dans le but d'améliorer la compréhension des caractéristiques, des sources et du devenir des polluants atmosphériques.
La mission du poste s’insère plus spécifiquement dans le projet CAPARA (estimation de la Contribution locale du secteur Agricole sur les concentrations en Particules dans l’atmosphère et Appropriation des Résultats par le monde agricole pour Adapter ses pratiques), mené en partenariat avec Atmo Hauts-de-France et les Chambres d’Agriculture du Nord et de l’Oise, et financé par l’ADEME.
Le projet CAPARA vise à agir pour une meilleure information et mobilisation du secteur agricole sur la qualité de l’air. Pour cela, le projet étudie l’influence de l’activité agricole sur les niveaux de particules atmosphériques, en lien avec des agriculteurs.
Les particules atmosphériques sont en effet une problématique majeure vis-à-vis de la santé, l’environnement et le climat. Or, la région Hauts-de-France (HdF) est régulièrement concernée par des épisodes de pollution aux particules. A l’heure actuelle, l’influence des activités agricoles locales sur les concentrations en particules observées à l’échelle locale est encore mal connue, car liée à des processus atmosphériques complexes. De plus, les dispositifs de modélisation et de prévision de la qualité de l’air ont des difficultés à prévoir correctement les épisodes de pollution particulaire sur le territoire, notamment en lien avec la formation des aérosols secondaires auxquels les émissions agricoles contribuent. Le lien entre les émissions des activités agricoles locales, la pollution transportée et les concentrations atmosphériques mesurées localement est également à préciser.
Les observations atmosphériques ont été menées dans deux communes rurales des Hauts-de-France, l’une au nord de la région HdF (2023) et sous l’influence des émissions agricoles transportées depuis la Belgique et les Pays-Bas, l’autre au sud de la région HdF (2024) sous l’influence d’émissions agricoles plus locales.
Dans ce contexte, ce projet vise : (1) à estimer la contribution locale du secteur agricole sur les concentrations en particules atmosphériques, sur ces deux territoires contrastés, et (2) à mieux comprendre la formation des aérosols inorganiques secondaires en milieu rural en lien avec les pratiques agricoles locales, les conditions atmosphériques et la pollution importée sur le territoire.
Activités :
Les activités de la chercheuse ou du chercheur post-doctoral.e se centreront sur le traitement des données mesurées sur chacun des deux sites, pendant les périodes de fertilisation agricole des sols au printemps et à l’automne. Pour chaque site, la base de données est constituée de 180 jours d’observation, avec plus d’une cinquantaine d’espèces atmosphériques gazeuses et particulaires, mesurées à des fréquences variables (minute, heure, journée).
Le traitement des données comportera plusieurs étapes :
1) vérification de la cohérence des données (fermeture des bilans massiques) et estimation de l’incertitude des mesures, suivant des méthodes déjà établies, pour consolider la base de données.
2) caractérisation des variations temporelles des espèces atmosphériques observées, en lien avec les informations fournies par les agriculteurs locaux sur leurs pratiques d’épandage pendant les campagnes de mesures, en collaboration avec les Chambres d’Agriculture.
3) recherche des sources de particules atmosphériques par analyse factorielle de type PMF (Positive Matrix Factorization).
4) étude de la cohérence des mesures d’ammoniac (un gaz traceur des activités agricoles) effectuées au sol avec les mesures simultanées provenant de la télédétection par les satellites IASI et/ou CRIS. En fonction des résultats, une méthodologie innovante pourra être conçue à partir des observations satellitale pour suivre le transport de l’ammoniac et mieux distinguer l’ammoniac transporté de l’ammoniac émis localement.
5) mise en commun des résultats du traitement des données mesurées avec les résultats issus de la modélisation atmosphérique effectuée par Atmo Hauts-de-France, et interprétation des différences.
6) Valorisation scientifique des travaux de recherche, en collaboration avec les partenaires du projet CAPARA.
Des activités d’enseignement pourront également être envisagées selon le souhait de la personne recrutée.